Bienvenue dans l’univers de Maud Evelyne, là où les rossignols chantent au Dollarama, où les tardigrades ont des peines d’amour et où les arbres mangent des grilled cheese. Ici, le temps s’arrête : on se promène à Montréal, dans Hochelaga plus précisément, mais les origines bas-laurentiennes de la poète-musicienne-chanteuse se font sentir dans l’attention portée à la magie du paysage. Du EP de 2018 au premier album complet sorti l’automne dernier, c’est à travers un mélange de folk grunge, de pop rétrofuturiste et de spoken word qu’elle tisse des chansons aux fils colorés sur fond de ciel gris. En spectacle, ça se met à scintiller, les textes surréalistes et la voix mélancolique de Maud planent au-dessus de sa guitare et des grooves de feu de Jean-Étienne Collin-Marcoux à la batterie et de Cédric Martel à la basse. On retient son souffle, et après on fait quelques blagues ou on essuie une larme peut-être, parce que c’est viscéral et réconfortant en même temps, comme… comme… en tout cas vous verrez bien.